Essai Lamborghini Huracan Evo RWD : flamboyante simplicité
La nouvelle entrée de gamme de Lamborghini se focalise sur les deux qualités principales de Lamborghini : le style et le plaisir de pilotage.
Quand vous franchissez la porte de chez Lamborghini, voilà désormais ce que vous obtenez en demandant le modèle « premier prix ». La Huracan Evo RWD, proposée à partir de 191 331€, représente en effet la nouvelle entrée de gamme de la marque au taureau. Moins chère que le SUV Urus des familles, nettement plus abordable que l’Aventador des rock stars, cette voiture de sport à deux places ressemble pourtant bien à une authentique voiture de rêve avec ses lignes époustouflantes et sa silhouette de vraie Lamborghini. Mais qu’est-ce qui la distingue d’une Huracan Evo « normale » ?
Une approche puriste
Au-delà de quelques différences cosmétiques à l’avant et à l’arrière, il faut en fait chercher sous la carrosserie pour trouver les différences avec la Huracan Evo lancée sur le marché en 2018. Toujours installé en position centrale arrière, son V10 de 5,2 litres développe 610 chevaux soit 30 de moins que sur cette dernière. Et surtout, le moteur ne transmet cette puissance qu’aux roues arrière, alors que la Huracan Evo profite d’une transmission intégrale. De quoi aboutir à une Lamborghini moins intéressante ?
Pas vraiment. Car la Huracan RWD se concentre tout simplement sur les aspects les plus passionnants d’une Lamborghini : non seulement sa robe sulfureuse fera toujours un effet bœuf sur les passants, mais son pilotage vous donnera envie de ne jamais arrêter de la cravacher sur des routes de rêve. Réglée pour être plus joueuse que la Huracan à quatre roues motrices, elle profite d’un comportement dynamique rassurant mais accepte volontiers de laisser glisser son train arrière en sortant d’un virage. Chaque catapultage s’accompagne d’une bande sonore absolument stupéfiante, grâce à son moteur désormais unique au monde. Sur nos routes d’essais sardes, son tempérament de pure propulsion ne l’empêche pas d’offrir une motricité rassurante même sur un tarmac en très mauvais état. Résultat, au bout de quelques kilomètres, on s’abandonne totalement. Les hurlements du fabuleux V10, l’agilité de la machine et sa facilité de prise en main vous font oublier le temps et les limitations de vitesse.
Un morceau de rêve presque abordable.
Cédric Pinatel
Photos © Wolfango – Lamborghini