La Rolls-Royce Boat Tail : la voiture la plus chère du monde !
“Cette voiture doit créer un sens de l’occasion et servir cette occasion comme rien d’autre”. C’est à partir de ce simple brief client que Rolls-Royce a pensé le modèle Boat Tail : une automobile qui, une fois encore, atteste la maestria de la maison tant sa conception est minutieuse, jusqu’au-boutiste et vertigineuse. Si l’on se fie aux quelques rumeurs qui fusent, l’automobile serait devenue la voiture neuve la plus chère du monde à 23.5 millions d’euros : devançant La Voiture Noire de Bugatti qui était vendue pour sept millions de moins. Or, ne laissez pas que les chiffres parler. Au-delà de son montant stratosphérique, le cabriolet jouit d’un éventail de plus-values d’une rare technicité.
La Boat Tail : un yacht sur quatre roues
Pensée sur la base d’une Phantom classique, la Boat Tail est passée entre les mains du département Coachbuilding Design de Rolls-Royce : de grands habitués des modèles sur-mesures et conceptuellement uniques.
Par ailleurs, peut-être que le nom de la voiture vous interpèle. Pourquoi Boat Tail ? Les trois clients, et maintenant possesseurs de l’automobile, qui ont approché Rolls-Royce souhaitaient une automobile qui puisse rivaliser avec des yacht sur la dimension du fastueux. Dans un souci de suivre cette directive jusqu’au bout, le département Coachbuilding a cherché à imiter les lignes élégantes des “j-class” : les yachts les plus rapides conçus.
Esthétiquement, il est vrai que la Boat Tail est distincte. Certes, elle comporte la calandre “classique” des Rolls-Royce et des phares à LED plutôt discrets. Or, le cabriolet de 5.8 mètres, résolument vintage, paraît sortir des eaux. Sa capote amovible prend des airs d’auvent, tandis que sa silhouette est ininterrompue : comme la coque d’un beau navire. Renchérissant sur son ADN “maritime”, la Boat Tail se pare d’un superbe bleu estival couplé à quelques prononciations noires : un même combo décore les pneus et jantes.
La Boat Tail tend à prodiguer une expérience aboutie à ses passagers. À l’arrière, un coffre électrique à double volets boisé s’ouvre verticalement. À l’intérieur : un compartiment réfrigéré et une nuée d’accessoires pour tenir un délicieux pique-nique (dont un parasol).
Plus qu’un cabriolet, une invitation à voyager
Assorti à ses extérieurs, l’habitacle allie, avec brio, des touches boisées et métalliques sans travestir l’allure singulière du Boat Tail. À partir d’un cuir de vache allemand, les sièges surpiqués reprennent la palette bleutée : l’avant reprenant une teinte plus foncée que l’arrière. Conformément à l’inspiration initiale du véhicule, le bois est à l’honneur : du tableau de bord noir, le sol…
À savoir que l’un des acheteurs est allé plus loin dans l’idéation. Deux montres conçues de tandem avec l’automobile peuvent être portées au poignet ou disposées sur des receptacles en titane sur le tableau de bord. Pour se faire, Rolls-Royce s’est approché du mythique constructeur suisse BOVET 1822. En plus des montres, la boîte à gant dispose d’un stylo Mont Blanc.
Malheureusement, les circonstances derrière l’achat, la réalisation et les performances de la Boat Tail restent nébuleuses… Si certains spéculent que Beyoncé et Jay-Z seraient bel et bien les premiers acheteurs, d’autres restent mystifiés par l’un des accomplissements les plus vertigineux de l’histoire automobile.
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